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Singapour fait son Printemps pour libéraliser Internet

Yaacob IbrahimPlusieurs milliers de manifestants se sont retrouvés à Singapour samedi, suite à la dernière réforme du gouvernement concernant le statut de la licence Internet qui selon les opposants est une entrave grave à la liberté d’expression.

Les différents panneaux sont explicites :  « Ils ont censuré Internet », « Libérez mon Web ».
Les manifestants exigent le retrait immédiat de cette licence.
Mais pourquoi ?

Les organisateurs commentent:
«le gouvernement doit avoir confiance en nous et arrêter de nous traiter comme des bébés ». […] « C’est une honte internationale ».

En effet, selon ces nouvelles règles, entrées en vigueur depuis ce mois-ci, tout nouveau site internet doit payer une licence annuelle dés qu’ils atteignent 50 000 visiteurs sur Singapour et s’ils publient des actualités liées à l’île de fréquence hebdomadaire.

Pour obtenir cette licence, ils doivent payer près de 30 000 € ! De plus, un contrôle de l’état sur le contenu des sites sera obligatoire et des sujets dits « controversés » comme la religion par exemple seront tout bonnement interdits de publication sauf sur dérogation du Conseil de Censure.

Ces règles ont bien entendu suscité une critique immense parmi la communauté d’Internet locale, accusant le gouvernement de tenter de censurer tout propos les évaluant en ligne.

Selon le Ministre de la Communication Yaacob Ibrahim, les sites internet qui peuvent obtenir des licences « devront se conformer à certaines normes et nous pensons que ceci n’a rien de choquant ».

Le nouveau règlement affecte dix sites internet jusqu’ici, y compris Yahoo ! Actualités à Singapour.

La veille, environ 162 sites ont vidé leur contenu en signe de protestation contre cette réforme.
La plupart des sites ont remplacé leurs pages d’accueil par le slogan « Libérez Mon Web ».

Human Rights Watch a aussi critiqué cette procédure dans une déclaration ce vendredi, disant que cette politique sur les licences « jettent un froid sur les communautés en ligne indépendantes de la ville ».

Singapour est un puissant centre financier de classe internationale mais risque énormément en censurant tout et n’importe quoi sur le médium de notre millénaire.

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